Le cancer de la langue est une pathologie cancéreuse qui touche près de 2 000 personnes chaque année en France, avec une incidence autrement plus marquée chez les hommes que chez les femmes.
Du fait de sa localisation et de la sensibilité de la langue, c’est un cancer souvent détecté un stade précoce de son évolution, ce qui impacte favorablement son pronostic.
Par ailleurs, certains facteurs prédisposants ont été identifiés, ce qui permet aux personnes à risque de faire preuve d’une vigilance accrue pour bénéficier d’une prise en charge toujours plus précoce.
Le cancer de la langue
Le cancer de la langue est une tumeur maligne qui se développe à partir de tissus de la langue. On parle de « cancer de la langue » lorsque la tumeur concerne les deux tiers antérieurs de l’organe lingual, à savoir la partie visible de la langue, située dans la bouche.
Lorsque la tumeur se développe à la base de la langue, au fond de la gorge, on le considère davantage comme un cancer de la sphère ORL.
Dans la plupart des cas, la tumeur à l’origine du cancer de la langue est un carcinome épidermoïde, à savoir un carcinome qui se développe à partir des cellules tapissant la surface de la langue.
Le cancer de la langue : prédispositions et facteurs de risque
Certains facteurs prédisposants au développement d’un cancer de la langue ont été mis en évidence. Il s’agit essentiellement de facteurs environnementaux.
Le tabagisme et la consommation d’alcool sont connus pour accroître les risques.
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Ces habitudes étant, au siècle dernier, majoritairement masculines, elles expliquent en grande partie l’importante disparité entre les hommes et les femmes dans la prévalence du cancer de la langue.
Il est probable que l’évolution des mœurs provoque la disparition graduelle de cette disparité, comme c’est déjà le cas avec le cancer du poumon.
Par ailleurs, la baisse en popularité du tabagisme devrait également engendrer une diminution globale de l’incidence des cancers de la sphère ORL et du tractus respiratoire.
Les infections aux papillomavirus 16 et 18 peuvent également provoquer des cancers de la langue non liés à l’alcool et au tabac. Il semblerait que les femmes soient davantage concernées par les cancers buccaux provoqués par les papillomavirus.
La sous-consommation de fruits et de légumes, qui contiennent des caroténoïdes, substances associées à un risque de cancer diminué, fait aussi figure de facteur prédisposant.
Les prédispositions héréditaires sont également à prendre en compte : les antécédents familiaux, à savoir la présence de carcinome épidermoïde chez des parents proches, sont considérés comme des facteurs de risque.
Diagnostic et traitement du cancer de la langue
Le diagnostic du cancer de la langue survient habituellement au cours d’une consultation médicale motivée par une douleur ou une anomalie visible au niveau de la langue.
La langue étant un organe visible et particulièrement sensible, les patients sont habituellement capables de repérer eux-mêmes d’éventuelles lésions et de se présenter spontanément chez un médecin.
Ces caractéristiques permettent de faire du cancer de la langue un cancer à bon pronostic, grâce à un diagnostic souvent précoce.
Si le médecin suspecte un cancer lors de l’examen clinique, il procédera généralement à des analyses complémentaires, et notamment à une biopsie, pour confirmer le diagnostic et établir un protocole de traitement adapté.
La biopsie permet de diagnostiquer un cancer, mais également d’en apprendre plus sur sa nature. C’est l’occasion de déterminer son grade et son stade, afin d’établir un pronostic et un protocole de traitement.
Habituellement, le cancer de la langue est diagnostiqué à un stade précoce de son évolution. Le traitement de référence est une association de chirurgie oncologique, de radiothérapie et de chimiothérapie.
Lorsque le cancer est à un stade plus avancé de son évolution, le patient peut avoir la possibilité de participer à des essais cliniques au cours desquels seront tentés des traitements en cours d’expérimentation.
Pronostic et taux de survie du cancer de la langue
Lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce de son évolution, le cancer de la langue présente un pronostic plutôt favorable.
La tumeur cancéreuse peut, en effet, être ôtée chirurgicalement dans sa totalité, ce qui limite grandement les risques de récidive. La radiothérapie et la chimiothérapie adjuvantes viennent amenuir encore davantage ce risque.
Dans ce cas, son taux de survie à 5 ans est de 78 % environ. Dans la plupart des cas, un cancer qui ne récidive pas après 5 ans est définitivement guéri. Toutefois, les récidives tardives existent, et peuvent même survenir plus de 10 ans après la fin du traitement.
Le cancer de la langue n’est pas le plus répandu, et il n’est pas non plus celui qui présente le plus mauvais pronostic. Toutefois, il mérite d’être pris au sérieux, car seule sa prise en charge précoce offre de bonnes chances de survie à long terme.
Pour réduire les risques de souffrir un jour d’un cancer de la langue, il est important de réduire son exposition aux facteurs de prédisposition, et principalement au tabagisme et à la consommation d’alcool.
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La naturopathie participe ainsi à l’Institut Rafaël à la promotion d’une santé globale, qui complète la médecine conventionnelle sous l’angle de l’hygiène de vie.
L’hypnose médicale est une approche psychocorporelle, qui permet, par exemple, de soulager l’anxiété, mais aussi de se sevrer efficacement de la cigarette.
Il convient également de prêter attention à toute lésion qui pourrait apparaître dans la zone buccale. Toute anomalie devrait vous alerter et vous pousser à consulter rapidement pour espérer une prise en charge précoce en cas de malignité.